mercredi 6 juillet 2022

Les agents de la grande muraille verte jetés dans l'oublie pendant 03 mois, se prononcent...

 


La situation des agents de la grande muraille verte continue de faire écho. Entre un directeur et des travailleurs qui se rejettent la faute, s'expliquer devant toute l'opinion demeure une alternative.

A juste quelques jours de la fête de Tabaski, les agents de la grande muraille verte haussent le ton pour fustiger une des tares de leur travail. Restés depuis trois mois sans salaire, ils dénoncent une injustice notoire à leur égard. Les problèmes ont commencé à se faire sentir depuis l'arrivée du nouveau directeur, Abdoulaye Ba, en remplacement à l'ancien parti en retraite. « Il a appelé tout le monde pour dire que les contrats envoyés n'étaient pas bons et qu'il fallait les refaire. Toute personne ne voulant pas de cela devait rendre sa lettre de démission. », fulmine Codé CAMARA, agente d'appui des eaux et forêts. Au moment où les agents de l'UCG, de l'environnement, des eaux et forêts et ceux d'autres structures dépendantes du même ministère perçoivent mensuellement leurs salaires, les travailleurs de la grande muraille verte devraient attendre trois mois alors que c'est la signature mensuelle qui figure dans leurs contrats. Parmi eux figurent des locataires non résidents dans la ville, des responsables et des soutiens de famille et des femmes en état de grossesse. Malgré cela, d'aucuns continuent le travail en se rendant dans les pépinières. Vouloir couvrir les frais de transport et la nourriture dans un cas pareil n'est pas possible surtout que la motivation manque. Des jeunes bien investis dans le programme de l'Etat “xëyu ndaw ñi” ne devraient pas connaître pareil sort. 

« Pas de démissions, nous sommes des jeunes et nous avons besoin de ce travail d'autant plus que nous n'avons pas autre chose à faire. Si nous avions quelque part d'autre où aller, nous aurions laissé ce travail », martèle toujours Codé CAMARA. Plus que jamais déterminés à aller au bras de fer, les agents de la grande muraille ne demandent qu'à être payés.

Habibou Basséne GCOM MÉDIA