mercredi 13 juillet 2022

BUREAU GENRE: Campagne de sensibilisation pour lutter contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire...


L'Inspection d'Académie (IA) de Tambacounda a organisé un forum théâtre pour sensibiliser sur les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire sous la présence de toutes les parties prenantes. « Le genre est une construction sociale », nous rappelle M. SOW, ancien coordonnateur du GEEP. La problématique des violences basées sur le genre a engagé le ministère à poser des politiques de protection des élèves dans le cadre d'une meilleure prise en charge. Il a mis des fonds à la disposition des IA et des IEF pour lutter contre ce fléau. Eu égard à cela, nous assistons de plus en plus à une société dépourvue de morale et de conscience. La violence est de mise dans notre quotidien et les personnes qui en souffrent le plus sont les femmes. Le recrudescences des grossesses précoces, des mariages forcés, des agressions physiques des filles sur le chemin de l'école, ...en disent long surtout qu'elles n'ont pas tardé à faire dépêcher, à l'Etat, des solutions pour les parer : « On doit lutter contre ces violences pour permettre à nos filles de rester à l'école, d'avoir leurs diplômes et d'avoir un emploi décent. » La région de Tambacounda a connu un peu de retard dans l'alphabétisation des femmes et dans la scolarisation des filles. Cela s'explique, d'une part, par un manque de leadership féminin capable de faire porter la voix de la femme d'autant plus que bon nombre de femmes n'étaient pas instruites. « Il faut éduquer les enfants. Il faut éduquer la société, surtout il faut éduquer l'école si nous voulons que le Sénégal soit émergent », déclame la troupe théâtrale Silo félé à la fin de sa belle prestation de sensibilisation à l'occasion de la journée.

L'école, deuxième microsociétal, est au cœur des débats. « L'Etat du Sénégal à travers son programme, le paquet, a compris que l'école était le second foyer de la société. » D'ailleurs, à partir de cette année, un nouveau module intitulé « formation des enseignants du primaire sur les violences genres et en milieu scolaire » verra le jour à l'élémentaire pour renforcer la capacitation des enseignants. Rien qu'aux dates du 11 au 13 main, la division partenariat communication et genre au niveau de l'inspection de l'éducation et de la formation (IEF) de Tambacounda avait organisé un atelier de renforcement de capacités en genre et égalité de genre de tous les tous les chefs d'établissement de l'IEF à la mairie. L'Etat du Sénégal s'est beaucoup investi pour la protection des enfants en milieu scolaire, mais également pour l'égalité entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons, mais malgré tout cela, les disparités de genre persistent toujours en milieu scolaire. Mais, pour M. SOW, des solutions peuvent bien être préconisées. Selon lui, « les violences basées sur le genre ne peuvent être gérées que par la maison (premier microsociétal) et l'école (deuxième microsociétal) », « pour lutter contre ces violences il faut déconstruire les pratiques culturelles et sociétales qui les ont causées ». « Dans le paquet, programme de l'Etat, le capital humain ne peut se réaliser que si les enseignants sont formatés, déconstruits, formés sur ces violences-là ». « Au-delà des sensibilisations, il faut inculquer, dès le préscolaire, les notions de genre aux enfants. » La sensibilisation n'a pas seulement concerné la problématique des VBG, elle a aussi mis l'accent sur la problématique de l'état civil. S'agissant de l'inscription à l'état civil, Oumou DIALLO, représentante de la mairie à cette illustre cérémonie, a rassuré toute la population tambacoundoise quant à sa gratuité et aux efforts fournis par la commune pour permettre cela en « ouvrant deux centres secondaires ; l'un au niveau du district et l'autre au niveau de l'hôpital régional pour permettre aux parents, dès la naissance de leurs enfants, de pouvoir inscrire, de faire leur déclaration au niveau de ces centres si le principal est un peu éloigné. »







Habibou Basséne GCOM